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"Bad English" composé spécialement pour la pièce par GOWY
(vous trouverez ses liens ci-dessous)
Deux tueurs à gages enfermés dans une pièce aveugle d'un lieu dont ils ignorent la géographie, attendent les directives qui leur désigneront leur prochaine victime. Deux hommes qui cherchent à tuer le temps, l'un lit le journal, l'autre pose trop de questions. Parler pour se rassurer...
Gus questionne Ben, qui ne répond pas, pire, il change de conversation. Le langage obsédant devient, dans une tension extrème liée à l'environnement, lieu de dispute : doit-on "allumer la bouilloire" et "faire chauffer le gaz" ou "faire chauffer la bouilloire" et "allumer le gaz" ? Progressivement, comme souvent quand on est deux et seuls, l'un domine l'autre mais cette volonté de domination n'est jamais effrayante à cause du caractère comique de la situation dans laquelle ils se trouvent. Soudain, l'arrivée d'un monte-plats vient perturber le dialogue vain des deux hommes, et par cette simple intrusion, l'univers bascule...
C'est le royaume du non sens, une spécialité d'outre-manche.
L'auteur, Harold Pïnter, prend plaisir à déjouer le spectateur par ses multiples interprétations, l'ambiguïté des personnages, le rythme du texte et ses silences. Il traite des rapports humains du point de vue d'un observateur extérieur : rien n'est connu des personnages ni de leurs motifs.
L'ambiguïté, le réalisme et la métaphore se mêlent pour créer un climat à la fois mystérieux, voire déroutant et totalement fascinant. Il veut montrer le point culminant d'une situation de crise. Exactement comme si le spectateur était témoin d'un moment dans la vie de purs étrangers, il est laissé à lui-même pour en démêler les multiples interprétations possibles et s'étonner sur la complexité des relations humaines en apparence banales pour mieux ressentir cette complexité, il sera au sein du couple Gus / Ben, voisin immédiat de leur discussion car enfermé dans la pièce de jeu.
Arnaud et moi avons travaillé sur une mise en scène qui accorde une place prédominante à l'affrontement. Affrontement qui se glisse subrepticement dans les mots. Un travail de direction d'acteur qui met en valeur la qualité d'une écriture qui nous invite à écouter ce qui n'est pas dit. Le jeu doit être invisible. Un naturel qui semble couler de source, sans effort, mais qui est en réalité le fruit d'un long travail. Un traitement de l'absurde orienté vers l'idée que la situation est concrète et crédible et qu'il faut qu'elle le reste. L'absurdité profonde n'en sortira que mieux si le monde habité par les personnages paraît cohérent, banal même et proche du nôtre.
Olivier Lepetit
Olivier Lepetit Arnaud Evrard
Metteur en scène / comédien Comédien
Fils d'un tailleur juif londonien, Harold Pinter commence comédien, mais rapidement c'est l'écriture qu'il choisit : un roman, "Les Nains", puis deux pièces en un acte, "La chambre" et "Le monte-plats".
Aujourd'hui, reconnu comme l'un des meilleurs auteurs dramatiques de sa génération, il détient un style unique où le rire prend souvent le pas sur l'angoisse et le tragique sur le burlesque. C'est dans cette ambiguïté qu'Harold Pinter aime à plonger ses personnages, porteurs d'une solitude indépassable et victimes de la violence du monde extérieur.
Auteur de plus de trente "comédies de menace", Harold Pinter est un grand défenseur de l'homme. Il est nommé Commandeur de l'ordre de l'empire britannique en 1996 et devient membre des Compagnons de l'honneur en 2002, après avoir refusé le titre de chevalier. Il est sympathisant du parti politique de gauche britannique Respect. Et s'il sest souvent prononcé sur l'actualité politique en 2003 contre la guerre contre l'Irak, par exemple, ce sont encore ses pièces qui révèlent le mieux sa haine de toutes formes d'oppression.
En octobre 2005, il fait scandale lors de meetings et de manifestations publiques contre la guerre en Irak en lisant des poèmes qui s'en prennent violemment à Tony Blair. Dans le même temps, l'Académie suédoise annonce que Pinter a été désigné comme Lauréat du prix Nobel de littérature pour 2005.
Il décède à Londres le 24 décembre 2008.
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